à ST Germain au Mont d’or

1-Participation.

2 –Thème du stage

3- Notes relatives aux exercices de Qi dong yang sheng

4- Notes et aide mémoire relatifs au Tai chi chuan des synthèses authentiques

5-Notes relatives au Xing yi chuan.

6-Notes relatives au Ba gua chuan

7- Réflexions personnelles.

8- Perspectives et collaboration.

 

1-Participants.

Ce stage, soigneusement préparé, annoncé longtemps à l’avance à nos adhérents,  s’est déroulé dans la salle de danse de l’école maternelle de St Germain au Mont d’or, village « berceau » d’Atemi. Un cinquantaine de participants unanimement enthousiastes ont honoré de leur  présence la venue de notre expert italien, se répartissant selon leur disponibilité, gré ou affinité, sur les quatre différentes sessions de trois heures proposées le samedi  24 et le dimanche 25 novembre 2012. Les sept enseignants d’Atemi ont très largement participé à ce stage, ainsi qu’un grand nombre d’élèves de deuxième, troisième, quatrième année et plus, issus d’Atemi, mais aussi des sections de la MJc de Neuville. Paolo, lui, est venu avec son épouse Marcia, ses assistants Sergio et Simona, et trois élèves, Angela, Martha et Veena, deux de mes compagnes de voyage à Taiwan cet été.

Les cours réguliers du samedi matin propres à Atemi ont été assurés  malgré cet événement, dans notre petite salle, par les deux assistants de Paolo, Sergio et son épouse Simona, à 9h 30 pour les débutants, et à 11h pour les secondes années. Certains  de mes   élèves ayant choisi de ne pas participer à une des sessions de ce stage ont ainsi  tout de même pu travailler sous la direction de nos amis italiens, et faire ainsi connaissance avec l’école Cheng Ming, dont nous nous inspirons. Pendant ce temps là, Paolo Magagnato dirigeait, salle de danse, les sept enseignants plus ceux des élèves  dont cinq jeunes formés au club, ayant choisi cette session, pour un travail sur le thème du Xing yi chuan.

Je tiens à souligner, en matière de participation, l’aide précieuse apportée par trois de mes proches élèves, qui ont bien voulu contribuer à l’organisation en accueillant chez eux une des participantes italiennes, ce qui m’a permis de ne pas « stocker », comme lors des stages  précédents  tout ce petit monde chez moi.   Il convient également de souligner la gentillesse et la disponibilité de ceux qui ont  bien voulu tourner le film de Bagua mettant en scène Paolo, en fin de stage,  mettant à disposition  leur matériel.  Je remercie également ceux qui ont bien voulu raccompagner les italiens à l’aéroport  le dimanche,  ainsi que tous ceux ayant contribué au nettoyage de la salle, et rangement du matériel ludique et scolaire, qu’il semble d’ailleurs que nous n’avons pas  repositionné correctement.

Si ce stage a été un franc  succès, nous pouvons toutefois regretter deux choses : Tout d’abord, seuls quelques débutants se sont sentis concernés par cet événement, que nous avions pourtant présenté comme un des temps fort de la saison. IL est important que les débutants prennent conscience du fait que notre pratique ,basée  sur les difficiles principes du travail  interne, nécessite une constance et un présence minimum, accessible de par l’organisation de notre association, qui offre forfaitairement autant de cours  de toutes les disciplines que chacun le souhaite ce afin d’avoir le moins d’excuses possibles pour ne pas rattraper  , en cas d’absence au cours hebdomadaire . Un seul cours par semaine constitue un « minimum syndical », qui permet de progresser, certes, mais si lentement qu’il est bien  possible que la lassitude, gangrène de toute activité, ne s’installe  avant d’en ressentir les  effets recherchés. De plus, Atemi offre, lors de ces sessions d’experts, la possibilité, pour une somme dérisoire (35 €)  de repousser  l’horizon conféré par le niveau des enseignants, lequel fait office de référence .Il est donc regrettable  que cet événement ait été carrément occulté par beaucoup, n’ayant pas même répondu aux annonces. Une association  nécessite un minimum d’échanges « sociaux », de dialogue, de communication, ce que nous nous efforçons d’entretenir : nous souhaitons toutefois que cette communication tourne dans les deux sens, et que nos adhérents ne viennent  pas égoïstement à leur petite séance  sans chercher à connaitre les autres, leur vécu , à partager des sensations, des expériences ou des parcours  .Un tel événement me semble donc être l’affaire de tous,  ne serait  ce qu’avec un petit mot de réponse,  même pour ceux ce jour là accaparés par de respectable priorités personnelles  .

Ensuite, nous constatons qu’aucune participation extérieure n’a cette fois ci été enregistrée, malgré mes efforts avec  les annonces sur notre site, des entrefilets dans le Progrès, et une inscription sur un site spécialisé en annonces de stages d’arts martiaux, « Masterfight » IL me semble évident  que les adeptes du tai chi demeurent au sein de leur chapelle, ce que je peux parfaitement admettre, n’ayant moi-même plus aucune  envie d’aller me fourvoyer à enregistrer une autre forme d’école que celle que j’essaie d’améliorer depuis 1986. Je suppose que la crise a arrêté les personnes extérieures, comme certains  débutants, sans doute. Je demeure toutefois intéressé pour avoir l’opinion de mes anciens, relatives à des pistes d’ouverture sur l’extérieur.

2 -Thème du stage. Comme lors des précédentes manifestations, ce stage a pour thème la découverte, l’apprentissage, et pour certains, le perfectionnement des forme des trois arts martiaux internes traditionnels chinois, soit le tai chi chuan, le xing yi chuan, et le bagua chuan ; ces trois disciplines sont constituées de formes divers (enchainement, kata, taolu ), sous tendu par le travail du nei gong (qiqong interne). Il est décidé avec Paolo, lors de stage, que la cinquième section du tai chi serait abordée pour les anciens,  ainsi que les cinq éléments du Xing yi, et  pour tous, l’exercice introductif du bagua, ou Ba mu Zhang , ainsi que la première partie du tai chi pour les moins anciens .

3-Notes relatives au qi gong yang sheng.

Le qi gong yang sheng, aussi appelé nei gong, ou travail interne, nous propose une multitude d’exercices dont l’objectif commun consiste à améliorer notre santé, mais aussi notre efficacité dans toutes les situations auxquelles nous avons à faire face, par l’optimisation de notre auto-perception corporelle (capacité d’introspection) . Ces exercices doivent nous permettre d’apprendre, entre autre,  à malléer notre buste, en y créant une distance, qui peut être ressentie selon les trois plans de l’espace, sagittal, consacrant le haut et le bas, transversal, consacrant l’extérieur et l’intérieur, ou encore la droite et la gauche, et enfin le plan frontal, consacrant le devant et le derrière (abstrait.. !!)  Cette démarche géométrique doit ainsi  nous permettre de mobiliser  notre buste, (thorax et abdomen inclus) selon ces trois plans de l’espace et ses six directions. Les posture en tenue nous permettent de maintenir cette distance interne, comme si nos bras acquéraient petit à petit une capacité élastique de  prolongement interne à partir de l’axe vertébral, augmentant ainsi sa force , et ce sur tous les plans de l’espace, conférant au corps une sensation de globalité et de densité , et à l’esprit une sensation de recul et d’apaisement nous autorisant à bien mieux appréhender l’acuité potentielle, immédiate ou pas, de toute situation, conflictuelle ou pas .

Je suis  à cet effet, en mesure d’établir et proposer  deux illustrations mentales très  personnelles, afin de guider les élèves dans leur recherche de sensation  kinesthésiques. La première consiste après identification et ressenti de notre ligne de centre, incluse entre le point bai hui, sommet de la tête, et celui du périnée,  (hui yin), à l’assimiler à un fil à plomb, le haut représentant le sommet du fil tiré vers le yang par la pincée  imaginaire des doigts, le plomb, représenté par la lourdeur du bassin et des fesses tombant vers le yin. Le bas est ainsi « plombé, le haut allégé, autorisant une grande disponibilité autant comportementale que gestuelle, lors de tout apprentissage  externe ultérieur. La sensation ainsi obtenue nous permet de créer un « aplomb », l’expression populaire « avoir de l’aplomb « n’y étant  sans doute pas étrangère.  La seconde allégorie est celle  basée sur les forces contraires s’installant dans le corps lors du travail de posture : le haut  est comme tiré par une montgolfière  imaginaire qui nous fait nous envoler, mais nous restons sur terre de par l’action d’une enclume qui nous y retient ; le conjonction de ces deux forces complémentaires contradictoires nous permet de cultiver cet aplomb, cette densité, cette force supérieure à celle, musculaire, dérisoire, car issue de seuls  groupes musculaire à la fois .

L’exercice des du qi gong des organes, que nous révisons avec Paolo, est imprégné de ces principes, à tel point que chacun des cinq postes peut aussi être envisagé selon des applicatifs ludiques d’auto défense, en dégagements de saisie  ou des tenues à distance de l’adversaire, suite à des préhensions ou de saisies  par devant, ou par derrière.

Les tests de  verticalité ou de poussée par deux, sur le buste,  ou en tirant l’épaule, constituent d’excellents étalons nous permettant  de vérifier notre progression interne, acquis que nous devons systématiquement apposer et soigneusement maintenir  lors de l’exécution des séquences de tai chi, de xing yi, ou de Bakua, car ils constituent un préalable à tout apprentissage externe de formes ; ce discours ne varie aucunement de celui du couple Ribert, ou de celui de  tous les experts japonais ou maitres chinois ou taïwanais qu’il m’a été donné de côtoyer , de près ou de loin, peu ou prou.

 

 

4- Notes relatives au tai chi chuan

Pour ceux des élèves débutants encore peu informés de l’origine de notre pratique, je leur rappelle brièvement que nous pratiquons le tai chi chuan de l’école des synthèses authentiques, (zhen zhong tai chi chuan), soit sans doute le moins répandu des enchainements de tai chi,  car pratiqué  pour de raisons historiques (voir site www.chengmingeurope.eu) , sur le sol taïwanais,  donc  peu connu des chinois eux même,  mais intégrant  pourtant  tous les ingrédients des arts martiaux traditionnels  chinois .  Zhen zhong  est composée d’une synthèse des différents styles historiques du tai chi (yang, Chen, wu, Sun, li) et  d’éléments rajoutés de Pakua chuan et de Xing yi chuan, formant, avec le tai chi, les trois arts martiaux internes chinois) . Cet enchainement est composé de 99 séquences réparties en trois parties, de chacune deux sections. IL peut se pratiquer, doit, devrais je dire, se pratiquer à droite comme à gauche, selon diverses vitesses d’exécution ; le ralenti nous permet de mieux ressentir et intégrer les effets consolidateurs du nei gong  , ou travail de qi gong interne. L’aspect martial de cette pratique est omniprésent, qui aide considérablement de par sa logique gestuelle, à l’intégration et mémorisation de ce difficile, exigeant,  et parfois fastidieux enchainement.

Lors de ce stage, nous partageons les élèves en deux groupes, l’un avec Sergio et Simona pour travailler la première partie, soit la première et seconde section,  effleurer la troisième section, les plus anciens demairant avec Paolo pour étudier  de plus prés la quatrième et la cinquième section. Quelques points importants ont donc été relevés, section par section, susceptibles nous aider dans notre progression.

Première partie : première section

1- Ouverture du tai chi (Kai tai chi)

Bien positionner les mains  dans le prolongement du bras, lors  de la  la poussée, les doigts devant prendre en compte l’ouverture de la gueule de tigre, (hu kou) , soit le delta entre le pouce et l’ index, de manière à toujours pouvoir être conscient d’une possibilité de percussion, de poussée, de saisie, de piqué, de torsion, la main ouverte s’adaptant plus facilement à ces transformations qu’un poing fermé. Lors du second mouvement, bien penser à garder les mains selon la même équidistance  que lors du premier mouvement,  ce travail devant être effectué avec la rotation des hanches. Lors du mouvement consistant à balayer vers le bas avec les bras, par exemple pour dévier un coup de pied,  continuer à bien garder les mains ouvertes, en les pointant vers le bas, comme si quelqu’un nous tirait vers le sol, puis remonter à l’extérieur sur la gauche, en pensant  que l’on soulève quelque chose avec le plateau des bras  positionné sur la gauche, parallèle au sol, index droit pointant vers le coude gauche , index gauche vers le centre ; ramener ensuite les bras  en protection devant le visage, hanches de face,  paume face à l’adversaire, coudes  écartés en « v » renversé .

2-Xiang bu da chi  (avancer, frapper, serrer)

L’inversion des mains s’effectue  avec le bras gauche quasiment vertical, et le bras droit avec la main paume tournée vers le mur ; ceci s’effectue à partir d’une puissante rotation du bassin  vers la droite,  destinée à emprisonner le bras d’attaque de l’adversaire ;  le maintenir en contact  lors de la baissée de bras, puis de la poussée vers l’avant, main droite sur le poignet  gauche (Ji) , position de jambe basse, bien répartie.

3-QI xing (sept étoiles)

Depuis Ji (presser vers l’avant ) , bien penser à tourner le regard vers la droite, d’où vient l’attaque suivante, en gardant les mains largement ouvertes,  selon un vaste geste d’éloignement symétrique des  mains, du bas vers la haut, tout en transférant le poids sur la jambe droite afin de libérer le pied gauche qui peut ainsi pivoter vers la droite,  recevoir ainsi le poids à gauche,  amenant la possibilité de libérer la jambe droite pour un pas d’approche, un coup de pied, de genou, selon la distance , tout en frappant ou crochetant le cou de l’adversaire .

4-Posture du luthiste (shou hui pipa)

La pratiquer beaucoup plus large qu’on ne le  faisait  , comme si on maintenait une large protection contre une préhension.

5- Tirer la queue de l’oiseau (You Lan que Wei)

Cette séquence constitue la trame centrale de cet enchainement, reproduite lors des six sections, soit sur place, soit en déplacement  Elle est composée de cinq  techniques  essentielles  du tai chi, zai,  lou, peng ji , an )

Zai : imaginer, en formatant bien les mains , qu l’on tire le bras d’un adversaire vers le bas , ou que l’on enserre son coude entre les paumes, et qu’on le fait verser sur le côté en tournant les hanches La mains gauche, lors de l’exécution de cette technique, vient bien se positionner sur le genou gauche, la main droite effectuant un vaste geste du haut en bas, l’équidistance entre les mains étant maintenue

Peng : : imaginer une attaque droite sous laquelle on va passer pour dévier le bras adverse vers le haut et vers la droite, comme une barque est soulevée par la vague

Lu : proche de xiang bu da chi, cette technique essentielle doit nous amener à dévier l’attaque de l’adversaire vers la gauche, en le contrôlant ses deux articulations, tout en le déstabilisant.

Ji : (presser vers l’avant ) : voir xiang bu da chi, la fin

An : (éparpiller la force de l’adversaire) . mains toujours largement ouverte, bien maintenir un contact avec le bras d’attaque de l’adversaire,  ôter sa force du centre en l’absorbant vers l’arrière , puis rassembler ses propres forces pour le pousser vers l’avant, mains toujours dans le prolongement des bras .

 

6- Simple fouet (dan bian)

Lors du changement de direction, le mouvement de parade en bouclier  avec les deux mains s’effectue plus large qu’on ne le faisait, et surtout plus loin de la poitrine, en veillant bien à ce que la main droite  ne soit pas pliée en direction vers l’intérieur en direction du visage, car trop fragile lors d’une saisie. Le simple fouet en tant que tel  s’effectue selon un  plus vaste geste  circulaire du bras gauche, et un ramené du poignet droit au bout du bras horizontal, avec les 3 doigts en pincée de sucre, positionnés de façon à pouvoir encaisser  une dure attaque frontale ou latérale sur le bras. Il convient également de bien penser à déployer la main en vrille  oblique avant de terminer, lors du retournement et du changement de direction

7-Parer, frapper (ban Lan) .

Il peut s’agir d’un dégagement de saisie de la main gauche, grâce au travail interne du plateau pelvien,( hanches ) , mais aussi une casse de garde, ou plus simplement d’une parade sur une attaque  à la poitrine ou au ventre , suivi d’une riposte de la main droite, sous forme de frappe, ou de torsion du bras de l’assaillant ;  lors de la phase de riposte, il convient de bien penser à bien dégager le bras droit en arrière afin d’y rajoutera force située au bas du dos, puis  d’amener ce bras de telle façon que la main gauche, que l’on a dégagé, se trouve à la même hauteur et sur le même plan que le coude droit ; ceci peut également signifier, selon la distance ou l’on se trouve, que l’on frappe soit avec le coude, soit avec l’arrière du bras, soit avec la main.

8-Ti shou sheng jui (élever les mains )

A partir de la position finale  de ban Lan, imaginer que l’on est saisi au poignet gauche, ce qui nous amène à contre-saisir, avec le même bras, puis avec le bras droit, tirer le bras de saisie de l’adversaire, tout en pivotant sur soi, les pieds étant positionnés de telle façon que l’on effectue un quasi demi tour en s’aidant de la force de la terre ; l’assaillant est ainsi projeté . La fin de la technique consiste, sur un pas écrasant, à défendre en haut et en bas, tout en apposant une clé de retournement au bras de l’adversaire, ou alors en cassant sa garde et en remontant le poing droit sous le menton.

Première partie : 2e section.

1-Bai he Lang shui : la cigogne déploie ses ailes.

Il s’agit de deux défenses bilatérales successives assorties de poussées ultérieures de l’adversaire. Le premier geste doit être effectué plus ample que ce que nous avions remarqué, bien sous tendu par l’appui et l’ouverture vers l’intérieur du pied droit, puis du gauche sur la technique symétrique, la transmission intermédiaire de la hanche s’avérant capitale ; le second, selon l’ouverture des mains en retournement- supination doit également  bien  être renforcé par l’appui de cette jambe opposée. Puis, en se retournant vers la gauche, balayer large devant le bas ventre avec la main gauche, la droite venant frapper, ou selon, pousser, avec le tranchant de la main côté pouce bien accolé à la tempe, afin de protéger  plus surement que si  le bras était  loin de la tête.

2-Lou xiao bu : brosser le genou sur place, ou en avançant

Les deux bras doivent s’équilibrer selon une étendue symétrique entre l’avant et l’arrière,  lors de l’exécution de l’engagement net vers l’avant  du buste par les hanches et le pivot extérieur du pied avant. IL convient d’imaginer, selon la distance à laquelle on se trouve, que l’on peut, grâce à ce bras avant se dirigeant vers le visage de l’adversaire, lui masquer  la vue, écarter son bras  si on se trouve plus prés, ou le saisir derrière  la nuque, si l’on est encore plus prêt  Il ne voit alors pas arriver le coup de pied, de tibia ou de  genou, selon la distance, ni surtout le coup final porté avec la main qui s’arme derrière, et qui revient bien avec le pouce accolé à la tempe en protection. Le ramené de la jambe peut également être considérée  comme une parade de coup de pied  bas et riposte écrasant sur le reposé du pied. IL est important de se rappeler que le geste terminal de bras doit être terminé, déployé, avant que de poser le pied avec contrôle sur le sol.

2- Avancer, parer,  frapper.

Après la posture du luthiste, poids sur la  jambe arrière,  bien fermer le centre avec le bras  gauche vertical  mains droite sous  le coude gauche ; cette parade s’effectue en balayage vers la  droite ;  puis ouvrir le pied gauche en direction de la gauche, en pivotant le bassin, amenant le bras gauche vertical, et les deux pieds joints, mais pieds à plat, et non plus en équilibre sur le gauche, avant de frapper –pousser de la main droite ouverte, tout en se protégeant la tempe gauche  de la gauche, mais selon une coordination brachiale beaucoup plus ample , coordonnée avec un baissé des deux jambes synonyme de prise de force de la terre Penser ensuite que , saisi au poignet droit, on se dégage toujours grâce au bassin,  et à une flexion de jambe, tout en frappant le bras de saisie de l’adversaire avec le poing  gauche, puis selon un pas masquant un coup de pied bas  Parer ensuite, avec la main gauche, un coup venu de face sur le plexus, riposter avec le poing droit selon le principe « bois » du xing yi chuan, selon un plan de frappe  du poing vertical, agrémente d’une chute sur les genoux.

3 -L’ouverture apparente.

Le poing de frappe étant sais, glisser la paume de la main gauche derrière le coude, en poussant vers l’avant  le poing de saisie  de l’adversaire, et en tirant le bras saisi vers l’avant, afin de construire le principe des forces contradictoires complémentaires. Une fois la saisie défaire , garder les mains en protection devant la ligne de centre, légèrement ouvertes, de façon à ce que l’une contrôle le coude de l’adversaire, l’autre, son poigner ; il est alors possible de repousser l’adversaire des deux mains , à partir de ce contrôle.

4- Croiser les mains

A partir de cette poussée, imaginer que notre poignet droit est saisi par un assaillant venu de derrière ; il convient de pivoter les pieds sur place, le pied gauche effectuant un demi cercle, de façon à entrainer hanche t bustes vers le coté droit, le bras gauche effectuant concomitamment un grand geste vertical accumulateur, qui vendra se terminer derrière le poing de siasd el’adversiare, contraint de lâcher s’il ne veut pas y laisser son coude.

2e partie, 3e section

1- reporter le tigre à la montagne.(idem 3e partie, 5e section)

Les mains  doivent se croiser à la hauteur du visage, la gauche étant devant le visage, la droite derrière la gauche, ce avant de transférer le poids sur la jambe gauche et de porter son attention sur un danger venu de derrière, , que l’on absorbe grâce au bras gauche ramené vers la doit arrière en le posant sur  le coude droit, main largement ouverte, pied droit en biais, de façon à bien avoir conscience des dangers venus aussi bien de devant que celui, nouveau, de derrière . La main droite vient ratisser en montant le long de ce bras gauche tendu, puis se positionner en protection courbe au dessus de la tête alors que le demi tour vers l’adversaire de devant est à nouveau engagé. Le même processus d’effectue dans l’autre sens .Cette technique est destinée à se défendre contre deux adversaires, et à les tenir à distance, en s’appuyant successivement sur l’un pour faire face à l’autre, puis sur l’autre afin faire face à l’un, selon des poussées violentes, ou des coups frappés, en principe d’épaules (kao) .

2- Regarder le coup de poing sous le coude.

A partir de la position simple fouet, ouvrir largement les deux mains, paumes vers le bas,  comme si elles allaient saisir l’une un poignet, l’autre, la gauche  le coude du même membre : il convient alors de bien vérifier qu’il existe une équidistance  tout au mong de la rotation des jambes, qui entraine une rotation de la taille, puis du buste, favorisant l’exécution d’une puissante clé ; il convient également de s’efforcer de conserver la verticalité lors de cette séquence. Une fois la main droite plus haute que la gauche, imprimer avec ce même bras droit une parade horizontale issue de la seconde technique du Xing yi, (Huan chuan), puis, avec la main gauche se libérant en spirale,  venir frapper  niveau moyen, avec ce même poing gauche  renversé, positionné par-dessus le bras droit demeuré dans la positon de parade horizontale .

3 -Repousser le singe.

Cette technique est tout à fait identique à celle de la seconde section, brosser le genou en avançant ; la seule différence consiste à avancer au lieu de reculer. Mais les principes en sont tout à fait identiques ; l’objectif consiste non plus attaquer, mais à rompre en se protégeant et en se propulsant en arrière de façon à prendre ses distances, tout en déséquilibrant, l’assaillant avec une poussée sur le buste, qui peut aussi être un violent coup frappé !!

 

.4 – Le vol oblique

Cette technique d’absorption frontale vers l’arrière d’une attaque doit s’effectuer beaucoup plus ample qu’on ne le faisait avant ; il est toutefois important de noter que son application martiale ne peut être efficace selon cette ampleur, dont l’objectif est une éducation du corps  . Le changement de direction oblique consécutif à cette absorption, consiste à enrouler l’attaque de l’adversaire, et à apposer une sévère clé de haut en bas sur son bras

5- Elever les mains, ou fin de section impaire.

Il est à noter une petite différence avec la fin de la première section, selon laquelle il convient non plus de suivre la main du regard en  l’ouvrant de bas en haut pour le dégagement de saisie, mais en la montant de bas en haut, selon  une attaque du tranchant de la main sous la gorge de l’adversaire.

De nombreuses autres techniques de la 4e, mais aussi de la 5e section ont été visitées, que je décrirai   seulement si mes élèves m’en formulent la demande, après le prochain stage d’avril à ST Germain.

5- Notes relatives au xing yi chuan

Je vous rappelle que le Xing yi est une boxe interne chinoise , dynamique ,linéaire, explosive, faisant appel à l’énergie interne ; elle est , par beaucoup d’experts en arts martiaux, considérée comme l’ancêtre du karate japonais . Boxe du cœur (xing) et de l’intention,(yi), elle doit être pratiquée selon une  soigneuse  sensation d’accumulation  puis de brusque lâcher d’énergie,  de concentration de force, donc, et de restitution explosive , sans pour autant solliciter la contraction de quelque groupe musculaire que cela soit Cette dimension  me semble s’apparenter au « fa li » du Da sheng chuan  que nous pratiquons par ailleurs  Ce xing yi chuan , qui ponctue notre tai chi, en alternance avec les séquences propres au pakua, est une école complète d’arts martiaux, composée de divers enchainements, dont le tao des cinq éléments, wu xing chuan , ou boxe des cinq éléments, reprise en tai ki ken japonais , sous  le nom de «  go gyo ken « . C’est précisément cet exercice de wu xing chuan que  Paolo nous fait travailler  le samedi matin, selon un groupe composé de personnes habituellement impliquées dans les sections martiales d’Atemi. Nous travaillons ainsi la forme des cinq éléments, mais aussi toutes les applications relatives à la première technique du métal, pi chuan  . Il convient de bien comprendre que les six temps du travail de pi chuan ne peuvent en aucun cas s’appliquer  dans cet ordre consacré,  mais que chaque temps correspond à une suggestion applicative, en saisie ou en percussion, à grande ou faible distance de l ‘adversaire  , a contrario du karate, tel qu’il m’a été enseigné en tout cas, et ce quelque soit l’école concernée , ou les diverses séquences des katas sont supposés s’appliquer directement en combat libre . Le Xing yi propose une forme matricielle malléable  , adaptable, extensible, réversible ,selon l’ordre applicatif des techniques, lui  conférant ainsi  sa propriété de registre technique déclinable et conjugable, selon la situation dans laquelle on se trouve  .Le « secret » de l’école Cheng ming consiste pourtant tout simplement, afin d’obtenir un résultat, à scrupuleusement respecter la forme et le rituel , de cet enchainement, entre autres .. Le message passe bien auprès de mes élèves, récemment davantage sollicité pour former leur propre en changements au sein du travail propre au Da Sheng chuan

6-Notes relatives au Ba kua chuan.

Le Bagua, ou Pakua, ou boxe des huit trigrammes, en référence au grand livre des mutations, (yi King)  est sans doute l’art martial interne le plus complexe au sein de la palette chinoise. Complexe tout d’abord parce qu’il rassemble un nombre considérable de formes, de la plus simple à la plus élaborée  complexe aussi car il incluse, dans  ces formes,  la recherche d’une construction de verticalité interne , complexe car il inclue une partie non négligeable de la transmission avec toutes les formes liées aux armes traditionnelles, hallebarde, épée, le bâton long, le court, la lance, formes qui différent de celles du Xingu yi.

L’étendue de l’école Cheng ming est donc immense, riche d’une tradition pérenne ,  complète et complexe, qui permet à l’élève qui désire s’engager dans la pratique de suivre la voie tracée par les anciens, selon une progression logique, immuable  et rassurante, selon une série d’étapes coulant de source, ce qui nous  change du tout au tout, par rapport à notre ancienne école japonaise, au sein de laquelle les  formes (katas) , s’inspirant d’ailleurs largement des écoles chinoises, dont Cheng Ming, étaient constamment revue et corrigée par le maitre fondateur, obligeant ainsi les élèves à toujours être disponibles pour enregistrer r de nouvelles altérations, voire des retours en arrière . Le baku est complexe également de par sa manière de se déplacer, qui touche presque exclusivement la marche en cercle, consistant à tourner autour de  l’adversaire, voire de passer derrière lui afin de le mieux maitriser. Le première exercice de se servant de matrice, soit Ba Mu Zhang, nous est scrupuleusement enseigné par Paolo, qui paye beaucoup de sa personne pour aborder cette forme , à la fois simplet complexe, en s’attachant à bien s’occuper de chaque personne présente, selon une pédagogie progressive qui consiste tout d’abord à assimiler cognitivement les huit (BA) formes de paumes (mu) sur place, puis à travailler le pas tournant  en tant que tel, puis enfin, à greffer ces huit paumes sur le pas tournant .Je suppose qu’une fois cette formes bien assimilée par tous, nous passerons à l’étape suivant avec ses applications martiales.

 

Ba mu zhang, ou séries des huit paumes

1-      Mouvement d’introduction,  positionné dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

2-Effectuer un tour  dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, avec cette posture de main, identique à la première paume.

3- Première paume sur place, effectuée lors du changement de direction,  avec un tour dans le sens des aiguilles d’une montre.

4. Changement sur place de direction, avec première paume effectuée cette fois dans le sens des aiguilles d’une montre.

5- Seconde paume effectuée lors du changement de direction, avec un tour dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

6. La même chose dans l’autre sens

7-Troisième paume, effectuée lors du changement de direction, avec un tour effectué dans le sens contraire des aiguilles

8-  La même chose dans l’autres ens,….

9- Quatrième paume, effectué lors du changement de direction, tour dans le sens contraire.

10- La même chose dans l’autre sens.

11- Cinquième paume, effectué lors du changement de direction, avec ensuite un tour dans le sens contraire.

12 -La même chose dans l’autre sens, mais revenir face au centre du cercle, pieds parallèles, bras tendus.

13-Sixième paume effectuée une fois en direction de la gauche, avec ensuite un  tour dans le sens des aiguilles d’une montre.

14-Revenir face au centre du cercle,  pieds parallèles, bras tendus, effectuer la sixième paume dans le sens des aiguilles

15- Revenir face au  centre, face au centre, non sans se tromper sur le côté à effectuer pour le début  de la technique : baisser le bras droit et positionner le gauche parallèle au sol, en pivotant les pieds sur le côté pour effectuer un tour dans le sens contraire des aiguilles, main basse sur le côté..

16- La même chose dans l’autre sens.

17-Huitième paume, sans doute la plus complexe, de la même  manière, revenir face au centre, puis un tour par la gauche dans le sens contraire, puis…

18.. un dernier dans le sens des aiguilles, avec l’autre côté de la huitième

19- Terminer face au centre du cercle selon trois techniques plus dynamique de dégagement.

20- Finir cette forme par avec les  pieds parallèles, mains position cœur –passion, comme au début .

Plusieurs vidéos à cet effet ont été tournées pendant le stage, que je me sui engagé à ne diffuser qu’en interne, aux élèves vraiment désireux de travailler cette forme.


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