PASSAGE DE GRADES

Atemi Mont d’or est une Ecole d’arts martiaux.

Comme dans toutes les écoles, il existe des paliers de compétence qui se franchissent au fur et à mesure des progrès effectués  par l’élève au cours de diverses phases de son cheminement, soit la découverte, l’apprentissage, le perfectionnement et la maitrise. Comme dans toutes les écoles, ces étapes sont sanctionnées par des grades, lesquels permettent avant tout à l’élève de se situer, tout en se fixant ses propres objectifs selon sa disponibilité ou son potentiel.

Les élèves sont tout d’abord répartis, selon leur avancée, en cinq groupes de niveau, de niveau un pour débutants à niveaux deux débrouillés, niveau trois avancés, niveau quatre anciens et  niveau cinq, adeptes ; mais il ne s’agit pas encore de grades, mais d’incorporation dans une groupe de niveau dont la composition est arrêtée chaque fin de saison..

L’appartenance d’Atemi à l’Ecole Cheng Ming propose à ceux des élèves qui le souhaitent, à envisager l’accession aux quatre degrés officiels de l’école, du premier degré au quatrième. L’équipe d’enseignants, sans l’imposer, recommande vivement à chaque élève de se lancer dans la préparation de ces examens. L’accès à ces examens, qui prennent place deux fois par an lors des stages à St Germain, est régulé par le groupe d’enseignants, qui décide collégialement si telle ou telle personne, selon ses progrès, son investissement et son opiniâtreté, est en mesure de se présenter.

En règle générale, les élèves évoluant entre le niveau deux et le niveau trois, s’ils se sont correctement investi pendant deux saisons, doivent être en mesure de réussir l’examen du premier degré, sous réserve d’avoir suivi trois stages de préparation obligatoires avec un des enseignants. Chaque palier recèle un degré de difficulté croissante, soigneusement étudié.

L’appartenance à l’école Cheng Ming amène logiquement ces mêmes élèves à, une fois le premier degré acquis, à solliciter auprès du professeur principal, l’accession au statut d’élève direct, soit la cérémonie du BAI SHI, rite initiatique scellant la responsabilité de l’enseignant  et l’engagement dans la voie de la pratique de l‘élève. Ces cérémonies de bai shi ont lieu de  temps en temps à Milan, lors des rencontres internationales, ou à Taiwan, sous l’égide directe de maitre Wang Fu Lai, sans qui ces cérémonies très traditionnelles ne peuvent avoir lieu. A ce jour, 14 élèves ont passé le bai shi, dont 9 avec Paolo MAGAGNATO et 5 avec JC Guillot.

L’adhésion d’Atemi à la Fédération européenne de karate et arts martiaux traditionnels (FEKAMT) permet, outre le fait d’être assuré, aux élèves qui le souhaitent, de passer les grades fédéraux, dont un des intérêts pour nous consiste à accéder aux formations diplomantes, dispensées par cette fédération. C’est ainsi que ceux des élèves désireux d’enseigner contre rémunération doivent être détenteurs d‘un premier degré ou premier DAN, ou DUAN fédéral  sésame ouvrant l’accès au diplôme d‘instructeur fédéral, (DIFE), autorisant un remboursement des frais de déplacements.

Les élèves désireux de valider leur grade auprès de notre fédération de tutelle, la FEKAMT,  doivent avoir évolué au moins deux saisons dans le niveau quatre  » anciens » du club, être détenteurs de 3 années de licence. Ils soumettront leur candidature au professeur principal. Ils devront ensuite suivre obligatoirement au moins trois ateliers de préparation. Ces ateliers d’une demie journée, programmés en fin de saison, prodigués au tarif habituel, sont essentiellement destinés à préparer psychologiquement et comportementalement le candidat à la confrontation avec un jury.

Atemi Mont d’or se pose ainsi en club formateur, avec ses 31 ceintures noires officielles (du 1er au 4e dan), ses quatre diplômés d’état, et ses neufs instructeurs fédéraux .

Les grades ne doivent donc en aucun cas être un but en soi, vécus  en tant que distinction honorifique personnelle, mais comme un moyen d’avancer, d’orienter la qualité et  la quantité de sa pratique, selon la longueur  du chemin que l’on s’est librement fixé.

Le fait de passer un examen de grade, en interne ou dans la cadre fédéral, permet à l’élève de se mesurer face à lui même, l’ambiance anxiogène d’une telle épreuve nous permettant de vérifier quelle personne nous sommes face à la controverse, quelles qualités nous parvenons à développer, quels défauts nous parvenons à faire reculer, selon un véritable combat à mener contre le doute, l’indécision, la peur et la surprise, qui constituent le quadriptyque des défauts majeurs  selon la sagesse chinoise.