Lors du premier numéro de septembre-Octobre, consacré à des généralités , nous avons tenté d’expliciter l’environnement stucturel et associatif au sein duquel est organisée notre pratique. Dans ce second numéro, nous avons choisi de vous communiquer , outre les deux fiches techniques promises lors du premier , quelques sérieuses recommandations quant aux objectifs raisonnables devant etre apposés à votre fréquentation aux cours et aux ateliers.
Nous vous communiquons enfin un tableau de marche permanent susceptible de vous assister, modestement , par rapport à votre degré récurrent de stress. 

Quels sont les objectifs raisonnables pour votre pratique ?
Vous venez de débuter, ou vous considérez comme un éternel débutant, car la principale difficulté que vous rencontrez , lors de votre pratique, consiste à  » MEMORISER »
« Memoriser  » les cinq exercices de base du Dr Yayama, » mémoriser « les six exercices de respiration d’intègration, et surtout, surtout, »mémoriser  » ce taichi de synthèse si difficile et si exigeant , mais si attractif…., déstabilisation, auto -fustigation, auto-chatiment, doute, peur de ne pas y parvenir….., voila autant d’auto- prises de position négatives entrant en totale contadiction avec le fondement de notre pratique et surtout avec votre prime objectif et vos résolutions de départ…: comment alors s’y prendre? Voici ce que je vous propose.
Je souhaite tout d’abord vous rappeller que votre prime démarche, lors de votre inscription à notre cours, consistait à épouser une pratique susceptible de vous apporter
détente et bien etre ; à aborder des exercices posturaux, respiratoires et mentaux, propres à tendre vers la diminution du stress dont vous jugez etre victime, du fait des situations conflictuelles chroniques auxquelles vous avez à faire face quotidiennement , tant au cours de votre activté professionnelle que parfois lors de votre vie de couple, ou ,plus généralement familiale.
Ne pensez vous donc pas, après le premier apercu des quinze premiers cours, qu’il convient de fixer ensemble des objectifs adaptés à votre disponibilité, à votre motivation, mais ausi à vos aptitudes? Ne pensez vous pas que l’idée que vous vous faisiez du Taichi n’était pas vraiment celle sur laquelle notre équipe pédagogique à tenté de vous sensibiliser? ne sentez vous pas qu’il s’agit de quelque chose de très difficile, de très profond, qui fait appel non seulement à votre savoir -faire, mais surtout à votre savoir-etre, dans la mesure ou votre sens de l’observation , de l’auto-ciritique, de l’amour de la perfection doit vous pousser à vous comporter comme un eternel débutant?

Ne sentez vous pas que les aptitudes kinésthésiques prè-requises consistent tout d’abord à vivre son corps en tant que qu’entité energétique , et non plus simplement et seulement physique et gymnique ? Ne sentez vous pas le besoin d’une pré-familiarisation par le kiko (Qiqong) ? Si, sans doute, alors, vous etes déja sur la bonne voie !!
N’avez vous par ailleurs, pas voulu, avant de nous rencontrer, une prime image de vous meme en train d’éxécuter une séquence de Taichi , afin de vous auto-revetir d’une aura « zen », dont vous ressentez , dans ce monde en mal de valeurs et de repères spirituels, le besoin confus et diffus, ce sans doute par rapport à quelques personnes ou groupes de personnes au sein duquel la place que vous occupez est entachée de relations difficiles , parfois scabreuses? Votre démarche est bonne ! Vous avez frappé à la bonne porte… Mais il convient maintenant de la réajuster, en prenant en compte le fait que l’étude du Taichi est bien aussi ardue que celle d’un instrument de musique, qu’une langue étrangère, que le chant, ou la chorégraphie classique ; qu’ en conséquence, le peu de temps que vos priorités vous permettent de lui accorder doit etre conforme à la lenteur de votre progression , à l’acceptation des difficultés et des « troubles « , alors bien légitimes, de mémorisation ;et par voie de conséquence, à la revue à la baisse de vos primes prétentions d’objectifs ., ce qui ne constitue en aucun cas un échec, ou une tare, loin s’en faut! !! En d’autres termes , quinze année d’enseignement du Taichi m’amènent à affirmer maintenant haut et clair , qu’ à part quelques rares phénomènes de foire, ( un seul en à ce jour) l’assimilation et l’intégration des trois parties, six sections et 106 techniques de notre enchainement exigent au moins une séance quotidienne de une heure pendant cinq ans : or, quel est celui ou celle d’entre vous qui a le temps d’ inclure dans son emploi du temps une telle cadence : soyons clairs ! personne.!!!… d’autant plus que j’observe qu’il vous est difficile à presque tous, semble t-il, d’honorer votre seule séance hebdomadaire !!!???
Le contact fréquent avec le haut niveau dans l’entreprise, mais aussi avec un Maitre authentique ,constant et impitoyable pour lui meme ( donc pire pour ses élèves…hem..!!) m’a permis de déterminer qu’en toute circonstance, il convient de fixer trois types d’objectifs avant toute entreprise, ou tout apprentissage.:

-Un objectif principal
-Un objectif secondaire, si le principal n’est pas atteint.
-Un objectif de repli , si les deux premiers ne sont pas atteints.

Avant de tenter d’apposer des propositions ainsi étagées en liaison avec votre pratique, il me parait primordial de recadrer également les bases d’un comportement adéquat ; vous avez orienté votre pratique vers la recherche de bien etre, il convient donc d’y apposer une qualité exemplaire, meme si vous ne pouvez pratiquer que lors d’une seule séance habdomadaire; votre assiduité et votre précision débouchera,t alors sans nul doute sur une rapide progression, qui appellera, sans nul doute non plus, une quantité plus importante de pratique ; Orientation, qualité et quantité deviennent alors le tryptique magique de la rèusssite si elles sont bien dosées et orchestrées., selon le vecteur « temps. » ( en japonais « toki »…)..
Pour cela , je vous propose de fixer comme objectif principal la recherche générale simple d’accès à un confort corporel , à un bien etre , meme passager, après chaque cours. Ne pensez vous pas que c’est déja un résultat « considérable »?
Puis, comme objectif secondaire, ou supplémentaire, la mémorisation des six exercices de respiration d’intégration mentale, en tant qu’exercice à pratiquer seuls, en alternance avec des plages de méditation debout. (cinq à dix minutes par jour, dans un endroit calme, aéré et isolé)
Je vous propose enfin, comme objectif de repli;, la mémorisation des cinq exercices de Qiqong, en tant qu’ouitils susceptibles de vous amener, en cas de poursuite de la pratique, vers une pratique personnelle, La pratique de l’enchainerment de Taichi devient alors « la cerise sur le gateau; » elle sera le revèlateur progressif de votre disponibilté corporelle , donc mentale, à assimiler cette gestuelle ambulatoire roborative. La mémorisation s’installera alors d’elle meme; elle ne doit donc en aucun cas etre érigée en tant qu’objectif principal.; il ne s’agit plus alors d’un objectif purement « COGNITiF » ; la réussite de cette pratique ne doit donc plus étre basée sur la méméorisation!!!!
Ceci n’exclue bien évidement en aucun cas la rigueur , basée sur l’observation, l’amandement permanent , la répétition, qui vous permettra de prendre de l’assurance, de l’autonomie, vous aménant également à la pratique personnelle : mais laissez le temps au temps, ne soyez pas avec votre pratique et ses objectifs maintenant qualifiès, aussi intempestifs qu ‘il vous arrive de l’etre chaque jour, dans tous les actes de votre vie…
N’oubliez pas qu’un trouble émotionnel, si minime soit il génére un trouble du comportement; qui engendre à son tour une difficulté avec l’environnement, pouvant, au pire , déboucher sur le dysfonctionnement progressif d’un organe, d’ou à nouveau trouble émotionnel, et cercle vicieux affirmé..
Vous avez opté pour la qualité? alors recherchez le cercle vertueux, selon un contact frèquent avec des instructeurs de qualité, spécialement choisi , avant toute compètence technique, pour leur capacité de transmettre leur sourire intèrieur, leur joie de vivre, et le bien etre que leur a apporté leur qualité et quantité de pratique.
Pour vous convaincre de cela , je vous invite à examiner et réfléchir sur ce texte anonyme célèbre en PJ 4, , trouvé dans un église à Baltimore, en 1692.

Lors du numéro trois de fin Janvier 2006, vous serez déja plus avancés en pratique.
Je vous proposerai alors d’examiner ensemble le phénomène du stress, selon l’approche qu’il m’a été possible d’en faire,.
Ces lettres seront donc essentiellement destinées à faire coincider notre pratique selon des objectifs FACTUELS, en liaison étroite avec la consciernce de notre temps, de notre vie, soit en occident au 21e siècle, afin de tenter d’apporter des solutions, grace à des outils performants que nous ont transmis des orientaux , pouvant contribuer à nous aider à règler ou minimiser des problemes comportementaux récurents. Le siècle en cours sera sans doute celui des brassages culturels, compte tenu , entre autres, de l’explosion technologique en cours des moyens de communication et du transport aérien : ne serions nous pas ignares en occultant cette possibilité de dimension cultuelle, et la bonne manière d’aborder ces pratiques?
Je vous propose ainsi d’étudier prochainement le thème des quatre vertus et des quatre défauts majeurs en liaison avec nos comportements , notre efficacité, que cela soit au dojo, mais aussi dans l’entreprise, ou en famille, à gérer avec succès un conflit des générations en amont ou en aval, voire les deux..ce qui es souvent le lot des gens abordant la quarantaine…. 
Tout ceci s’avère possible, mais à la condition sine qua non de ne pas se tromper d’objectif, de vivre ses difficultès comme passagères , comme autant d’indices précieux et de marches à franchir vers la qualité., le beau, le grand , le bien.
Kenji Tokitsu explique que le néant est pire que le nul, que le nul est pire que le mauvais, mais que la mauvais, lui, tout mauvais soit il, EST, vit ,a le mérite d’exister, pour tendre ensuite vers le médiocre, puis le bien, voire le très bien.

Jean-Claude Guillot